Jacques Poncin, né à ATH en 1944, a deux vies qui se sont entrecroisées :
- chirurgien, (souvent de catastrophes ou de guerre) il a travaillé 20 années au Rwanda et connu l’enfer du génocide. Après quelques années au Burundi, il rentre définitivement en Belgique en 2001.
- sculpteur, il redonne vie et sens à des rebus de mitrailles, de fer, d’acier collectés dans les grosses décharges industrielles. Il s’adonne à la sculpture depuis l’âge de 30 ans. Il doit son apprentissage des techniques de soudure à l’arc à des relations d’exception avec des ouvriers soudeurs spécialisés. Sa vocation artistique, quant à elle, a été canalisée par sa rencontre avec le sculpteur Robert Michiels.
Il se plaît et non sans humour noir et autodérision, à souligner l’analogie entre ses deux existences. La médecine se pratique dans l’urgence et la nécessité et la sculpture dans le calme et la liberté mais, dans les deux cas, on fait ce qu’on peut avec ce qu’il reste.
En 2007, il a installé son atelier dans une ancienne brasserie à Elouges- Commune de Dour.
C’est là qu’il abrite son monde imaginaire : « cette centurie d’êtres de métal, à l’anatomie cohérente, au squelette solide, protégé d’écailles, de dents, de crocs, de serres, de griffes, et de lames, indépendants ou habitant de lourdes pièces de métal-constitue probablement, dans l’esprit de son auteur, une espèce nouvelle, moins fragile et moins provisoire que l’espèce humaine, et qui ne coagulerait ni l’horreur ni la bêtise.. » ; comme l’écrivait l’historien d’art Quentin Olivier.
Depuis 1976, ses œuvres sont exposées régulièrement.
A maintes reprises, il a été récompensé par des prix et médailles honorifiques pour son travail de sculpteur.